Bilan du génocide de Gaza

Date de publication : 27-02-2009  
    Voici, maintenant un mois que les bruits des canons, le sifflement des missiles de même que le bourdonnement des hélicoptères de combats et des F16 se sont tus à Gaza. Cette ville martyre qui reste le témoin de la barbarie juive, de la lâcheté arabe et de la haine occidentale, se trouve quelque peu soulagée et commence à reprendre son souffle et à découvrir l’ampleur des destructions causées par la sauvagerie juive.

    Aujourd’hui, est venu le moment de dresser le bilan de ces 3 semaines de barbarie.



    Le massacre de Gaza, le 30 décembre 2008, par Carlos Latuff.

    Tirée du site http://latuff2.deviantart.com


    Sur le plan militaire, malgré les massacres des civiles sans défense et malgré les destructions massives sur le patrimoine, qui ont été les seuls, parmi les objectifs fixés en public ou en privé, à être atteints, l’armée juive ne pourrait revendiquer aucune victoire. D’ailleurs, la sanction ne s’est pas fait attendre. Le parti du ministre de la défense a été le grand perdant dans les législatives anticipées de mercredi.

    Il est clair que sur le plan humain, le bilan est lourd, très lourd même. Plus de 1300 martyrs du coté palestinien, parmi lesquels une cinquantaine de combattants des différentes factions armées et le reste des civiles avec plus de la moitié des enfants. Dans le camp adverse, une dizaine d’officiers et quelques soldats, selon le ministre juif de la défense, une cinquantaine de soldats tous confondus, selon le Hamas ont perdu la vie durant les affrontements avec les valeureux résistants.

    La lâcheté d’une part, la complicité et la collaboration avec l’ennemi de l’autre ont été les principales caractéristiques des régimes arabes que cette guerre a mis au grand jour. Les régimes de Vichy et de Mussolini se sont reproduits dans le monde arabe, avec leurs nombreux collabos. Y aura-t-il un Nuremberg pour ceux-là ?

    Les valeurs prétendues des pays dits « démocratiques », en matière de droits de l’Homme et de justice ont été mises à l’épreuve et s’en sont sorties ternies, ce qui leur a valu de rejoindre la poubelle de l’histoire et par suite sont devenues caduques. Le monde a découvert, avec une grande stupeur, le double langage du camp occidental, principal allié de l’Etat sioniste. Les puissances européennes et américaine à travers leurs représentants officiels qui s’étaient rendus sur place et ont constaté avec leurs propres yeux et non plus à la télévision cette fois-ci, l’ampleur du crime juif, ne manifestent aucun courage à dire un mot de vérité et s’embrouillent dans leur confusion entre le bourreau et la victime.



    Louis Michel (MR), le Commissaire Européen à la Coopération,
    à Gaza, contemplant les destructions dues à l’agression juive, durant 22 jours.


    Le Commissaire européen Louis Michel (MR), par exemple, ne trouve aucune pudeur à condamner avec force le Hamas qui défend sa patrie et son peuple d’un colon particulièrement sauvage, et à le qualifier de « terroriste » qui « tue des civils innocents ». Quant à Monsieur Ban Ki-moon, le Secrétaire Général de l’ONU, il a accusé les juifs d'avoir employé une "force excessive" durant son offensive de 22 jours, tout en condamnant les tirs de roquettes palestiniennes contre les villes juives, les qualifiant de "totalement inacceptables". Les attaques inacceptables sont celles de ces roquettes qui, selon l’ennemi sioniste, n’avaient provoqué que des dégâts mineurs et une poignée de victimes juives et qui sont envoyées en riposte aux attaques permanentes sionistes qui ont fait des milliers de victimes et plus de 11000 détenus dans les geôles juives et dont pratiquement personne n’en parle. Pour atténuer l’impact sur les peuples de leurs alliés arabes dits modérés, de leurs propos injustes, le représentant européen mormone quelques balbutiements à propos de la riposte disproportionnée de l’agresseur.



    Gaza en ruine suite au génocide juif
    du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009.



    Par contre, certains pays s’étaient illustrés par leurs prises de position courageuses en faveur de la justice. Le renvoi de l’ambassadeur du sionisme par le Venezuela et la Bolivie a honoré ces derniers auprès des peuples désœuvrés. Ne pouvant supporter l’humiliation de leur allié juif, certains régimes arabes n’ont pas hésité à répondre par le renvoi de l’ambassadeur vénézuélien. La Turquie et l’Iran ont prouvé leur grandeur par les efforts déployés par leurs peuples ainsi que leurs dirigeants en faveur de la justice.

    Quant aux pays arabes, malgré les manifestations de rues lesquelles étaient parfois monstres, ils se sont disputés la palme d’or de la lâcheté et de la traitrise. La collaboration accrue avec l’ennemi en vue d’une défaite sans appel de la victime sans véritable défense avait élu l’Egypte au premier rang, suivi de ses alliés traditionnels. De toute façon, le Qatar, ce petit pays rejeté dans le golfe arabo-persique, par ses efforts en faveur de la légitimité, a perdu toute chance d’accéder au peloton de tête. L’héroïsme des résistants sur le terrain, empêchant tout semblant de victoire pour l’ennemi, malgré l’abaissement continuel du niveau de ses objectifs, a constitué en lui-même un grand soutien aux peuples qui avaient désapprouvé leurs régimes et leurs dirigeants.



    Monsieur Miguel d'Escoto Brockmann,
    le président de la 63ème ’Assemblée Générale
    de l’ONU.

    Ne voyant aucun espoir de victoire à l’horizon, les alliés des juifs ont volé à leur secours, sous différentes bannières. La lutte contre le trafic d’armes en faveur du Hamas a été le principal prétexte. Il s’agit en vérité de quelques petites pièces, importées d’Egypte à travers des tunnels de plusieurs mètres de profondeur et de centaines de mètres de longueur, pour fabriquer certaines armes artisanales contre des milliers de tonnes d’armes sophistiquées et particulièrement destructrices fournies par l’Amérique et l’Europe à l’Etat juif quelques semaines avant le début de la guerre et après.

    Ainsi, les forces navales françaises et américaines entre autres patrouillent aux abords de Gaza, accentuant le blocus inhumain imposé à ce peuple déjà meurtri. L’Egypte renforce ses frontières en installant des caméras de surveillance. L’ONU désire déployer ses soldats entre Gaza et l’Egypte pour participer à l’écrasement des palestiniens, au lieu de les placer entre les juifs et les arabes pour éviter toute agression.

    Comme il y a quelques années, certains pays européens cherchent à modifier leur système judiciaire afin de barrer la route à ceux qui tenteraient de s’adresser à leurs tribunaux pour déposer plainte contre les criminels juifs qui s’étaient perpétrés dans ce génocide du début du 21ème siècle à Gaza. La Cour internationale de justice de la Haye déclare son incompétence à juger les criminels juifs car leur Etat ne la reconnait pas. En fait, comme nous le constatons régulièrement à travers les différents évènements internationaux, l’ONU et ses organes ne doivent et ne peuvent jamais contredire les juifs, qu’en dire de les condamner de quelque manière que ce soit. Ce qui fait, d’ailleurs, protester Monsieur Miguel d'Escoto Brockmann, le président de l’Assemblée Générale de l’ONU.



    Les génocidaires juifs utilisaient des armes chimiques
    interdites par la Communauté internationales
    parmi lesquelles les bombes au phosphore blanc
    ainsi que de nouvelles armes encore en
    période d’expérimentation.


    Durant cette crise, les peuples ont bien manifesté leur opposition à la haine et à l’injustice. L’Etat hébreux érigé sur une terre dont les propriétaires sont encore vivants et qui est l’origine de la plupart des conflits dans le monde, est illégitime. Il doit céder la place à un état démocratique et multiconfessionnel où les arabes et les juifs vivraient sur un même pied d’égalité, à l’instar de l’Afrique du Sud et de l’Amérique.

    Les populations encore sous le joug de la dictature, parmi lesquelles les peuples arabes, doivent s’émanciper et se réveiller. La résignation à l’injustice est une lâcheté qui ne pourrait que perpétuer la faiblesse, la source de tous les malheurs de notre temps. De nos jours, les valeurs morales sont classées au grenier. C’est celui qui dispose du rapport de force le plus élevé qui s’impose et qui impose ses valeurs.


    L’un des tunnels de contrebande à Rafah, par lesquels
    transiteraient les armes Ă  destination du Hamas
    et qui met en alerte la communauté internationale.



    L’Islam nous avait prévenus des conséquences de la faiblesse dans un monde où la jungle fait loi.


      " إنهم إن يظهروا عليكم يرجموكم أو يعيدوكم في ملتهم، ولن تفلحوا إذا أبدا "

      « Si jamais ils vous domineront, ils vous lapideront ou vous feront retourner à leur religion, et vous ne réussirez alors plus jamais ».

      " كيف وإن يظهروا غليكم لا يرقبوا فيكم إلا ولا ذ مة، يرضونكم بأفواههم وتأبى قلوبهم، وأكثرهم فاسقون "

      Comment, alors que s’ils triomphent sur vous ils ne tiendraient compte, ni des liens de parenté ni de pacte conclu ? En parole, ils cherchent votre sympathie alors que leurs cœurs se refusent; et la plupart d'entre eux manquent de scrupules.



    Aux yeux de la Communauté internationale
    la vie de tout le peuple palestinien
    ne vaut pas la vie d'un juif.

    Tirée du site http://latuff2.deviantart.com


    Et afin de ne pas les retrouver dans de telles circonstances d’humiliation, l’Islam a toujours appelé ses fidèles à rejeter la faiblesse et tout ce qui pourrait y mener. Ainsi, le Prophète de L’Islam déclare :

    " المؤمن القوي خير و أحب إلى الله من المؤمن الضعيف"

    « le croyant fort est meilleur et plus aimé de Dieu que le croyant faible »


    L’Islam ne s’est pas contenté d’observer et de décrire la situation, mais il a donné les démarches concrètes permettant à la nation de se faire respecter. Il appelle :

      1. à l’union des forces et au travail collectif :


      2. " ولا تكونوا كالذين تفرقوا واختلفوا من بعد ما جاءهم البينات"

        « Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues »

      3. au rejet des disputes stériles et à s’armer de patience :


      4. "ولا تنازعوا فتفشلوا و تذهب ريحكم، واصبروا إن الله مع الصابرين"

        « et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Dieu est avec les endurants. »

      5. à la résolution des conflits par l’arbitrage :


      6. "فإن تنازعتم في شيء فردوه إلى الله والرسول"

        « en cas de désaccord, remettez-vous en à Allah et à Son prophète »

      7. au travail et à la préparation des moyens permettant de dissuader l’ennemi :

        "وأعدوا لهم مااستطعتم من قوة ومن رباط الخيل ترهبون به عدو الله و عدوكم ، و آخرين من دونهم لا تعلمونهم"

        « Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d'effrayer l'ennemi de Dieu et le votre, et d'autres encore que vous ne connaissez pas en dehors de ceux-ci »

    Après tout cela, nous ne pourrons que déplorer la situation désastreuse de la nation musulmane et surtout la nation arabe incapable de défendre ses intérêts ni même ses peuples dans les limites géographiques de leurs pays. Pire encore, lorsqu’on perd toute notion de discernement et commence à confondre amis et ennemis, comme il devient souvent le cas ces derniers temps. Combien étaient ceux qui, en 2006, avaient souhaité la défaite du Hizbollah libanais devant leur agresseur juif, et ils ont été déçus ? Et combien étaient, en 2009, les collabos qui souhaitaient l’anéantissement du Hamas palestinien qui défendait sa terre spoliée par le colon juif, à la grande satisfaction des uns et dans l’indifférence des autres ?

Auteur : Mohammed Said


Il n'y a aucun commentaire pour cet article.


Ne soyez pas passif, réagissez ŕ cet article, en ajoutant votre commentaire

Copyright © CSMB 2010